ONA Toofan, le regard d’un communicant

Impossible pour moi d’analyser cette production sans féliciter les fils du vent qui ont su encore une fois, montrer que l’originalité est bien une notion qu’ils se sont appropriés. Belle réalisation ! Sorti le 17 décembre 2021 en version audio, Ona emballait déjà la toile et n’a laissé indifférent ni les amoureux de la musique urbaine, ni les passionnés de la danse. La stratégie était de sortir en premier une vidéo d’annonce, une démo, la laisser tourner, le temps pour le public de consommer l’oeuvre et de se familiariser avec la chorégraphie. Durant un mois, les vidéos de la danse ont donc circulé sur les réseaux sociaux notamment instagram et Tik Tok.

Vidéo démo Ona
ONA TOOFAN, Clip officiel

Puis le 27 janvier 2022, le clip Ona a officiellement été dévoilé pour le bonheur du public.

Je revisite dans cet article quelques passages du clip qui ont attiré mon attention. L’analyse qui va suivre ne vise aucunement à dénigrer la réalisation, elle se veut plutôt constructive.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

L’on peut voir clairement sur cet écran que les figurants ne sont pas correctement cadrés. L’espace laissé sur la partie droite est beaucoup plus grand que celui sur la partie gauche.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN
Par contre sur cet écran le cadrage est parfait. Le cadre en bambou est bien centré et les personnes avec. Ils resteront d’ailleurs dans ce petit carré jaune jusqu’à la fin de la vidéo.
ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Sur ce plan, le point de croisement arrière des 2 parasols croise parfaitement la tête du figurant (master just 😎), même s’il n’est pas lui-même correctement centré.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Ce qui embête un peu ici, ce sont les supports verticaux qui soutiennent le toit. Ils cassent un peu la dynamique et empêchent la concentration sur les sujets du premier plan (les 3 figurants), éléments essentiels de la scène. Dans cette situation, accentuer encore plus le flou d’arrière-plan aurait été un parfait choix, et l’attention serait plus dirigée sur les danseurs.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Ensuite vient cet effet pas très cohérent dans le sens où l’on n’identifie pas la source des 2 lumières, qui débutent assez brusquement. L’idéal aurait été que les lumières quittent l’extrémité des 2 bordures (gauche et droite) pour le côté opposé comme sur l’écran qui suit 👇🏾.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Beaucoup plus logique et plus esthétique.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN
Cadrage parfait ! La pointe du sol vient piquer le centre de la bordure horizontale inférieure de l’écran. On peut supposer que les 2 personnages principaux sont situés de part et d’autre du trait central, mais vu qu’ils sont perpétuellement en mouvement, ils débordent un peu.
ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Tout comme sur la 4e capture plus haut, cette barre noire à droite dérange un peu et perturbe la concentration. La pointe du sol qui était précédemment bien ajustée est malheureusement décalée sur cet écran.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Sans doute l’une des plus belles parties du clip, l’entrée de Barabas. La caméra est dans un premier temps placée sur les danseurs qui à un moment se divisent en 2 groupes et font de la place au sujet principal, le figurant central. On note par contre un déséquilibre au niveau du cadrage qui met beaucoup plus en valeur le personnage sur l’extrême gauche au détriment de celui sur l’extrême droite. Le personnage central est lui aussi excentré. Ce qui demeure intéressant sur ce plan, c’est le mouvement de la caméra qui suivra Barabas jusqu’à sa destination finale où il rejoint un autre groupe de danseurs. Du plan séquence pur et simple.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN

Gros déséquilibre du genre, 2 femmes contre 10 hommes. La gente féminine est non seulement sous représentée, mais aussi pas très bien mise en avant. La seule femme figurant au premier plan s’écrase complètement contre la bordure gauche de l’écran, une zone vers laquelle le regard du téléspectateur est généralement moins dirigé. Puis, la deuxième, presque totalement cachée. Par contre tous les figurants hommes apparaissent très clairement et de façon distincte sur le plan.

ONA TOOFAN, Clip officiel, Ithiel DOFONTIEN
Enfin, la jolie scène colorée de la piscine qui capte tout de suite l’attention et donne envie de se téléporter sur le lieu. Seul bémol, les figurants du balcon qui ne sont pas tout à fait mis en avant. Un mouvement de la caméra montrant l’ambiance sur cette terrasse aurait pu être assez sympa.

Ça y est, nous avons fait le tour. On se donne rendez-vous pour un prochain décryptage. D’ici là, porte toi bien.

Ithiel Kotin-Dofontien,
Communicant.